Le mardi 25 avril 2017
à 18h30
Conférence donnée par Vanessa FERNANDEZ : architecte et enseignant - chercheur àl'Ecole Nationale Supérieure d'architecture de Paris-Belleville.
Les projets d'urbanisme de Le Corbusier comme la Ville contemporaine pour 3 millions d'habitants (1922), le Plan voisin (1929) ou la Ville Radieuse (1935) ont fait de lui, la figure marquante, le père fondateur de la ville moderne non seulement en France, mais dans le monde entier.
On retient de ces projets une rupture radicale par rapport au tissu urbain traditionnel de l'époque, jugé sombre et insalubre. A la place de plusieurs quartiers de Paris détruits car jugés insalubres, il imagine une ville dont le sol est libre.
Sa vision s'incarne sous la forme d'immeubles répétitifs, disposés selon une trame orthogonale qui s'étend à l'infini. Mais on oublie souvent que ce sol, dédensifié et envahi de verdure, devait permettre aux habitants de circuler et de profiter dans leur logement de la vue vers le lointain, pour recevoir les bénéfices physiques et psychiques de l'ensoleillement.
Ses idéaux couplés aux articles de la Charte d'Athènes (1933), seront repris par les architectes et urbanistes des grands ensembles de l'après-guerre. Mais la logique industrielle de la production de quartiers en périphérie aura le plus souvent raison de ces intentions louables.
Pour autant, faut-il blâmer Le Corbusier des problèmes de la « ville nouvelle »?